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RÉPONSE A M. L'ABBÉ ROUX. 123 fonctions sacerdotales avant d'être duumvir, et j'ai pour autorité la véritable inscription de Perennis. Pour vous mettre à même de vous prononcer dans cette question, je placerai ici en regard les deux inscriptions. La chose est d'autant plus nécessaire que M. de Boissieu n'a donné, de celle de Perennis, ainsi que je viens de le dire, qu'une version tout à fait défectueuse, et qui m'a induit en erreur, en nie faisant croire qu'on pouvait y lire sacerdotali, comme sur celle de Lucanus. Il était bien inutile de se tourmenter comme il l'a fait pour com- biner ensemble plusieurs mauvaises lectures, puisque ce monu- ment existe encore. Il se trouve au musée de Bologne, où tout le monde peut le voir (4). Malheureusement l'épigraphiste lyonnais n'y a pas attaché, suivant moi, assez d'importance : il n'en parle que parce qu'il y a trouvé le mot de Lugdunensis appliqué au pays des Carnutes. « Perennis, dit-il, ne se rattachant pas autre- « ment à notre histoire locale, je n'ai pas à m'occuper des « dignités et des charges dont il était revêtu. » Comment M. de Boissieu n'a-t-il pas remarqué, au contraire, que ce Carnute se rattachait parfaitement à l'histoire locale, non pas à cause du mot Lugdunensis, qui n'a pas ici rapport à Lyon, mais à cause de la charge même de Perennis, qui était celle de prêtre national à l'autel de Borne et d'Auguste élevé au confluent du Bhône et de la Saône ? Voici l'inscription de Perennis : D M P'VETTIO P E B E N N I CARNVTINO EX PROVINCIA LVGDVNENSI DVM • VIRAL1 SACERDOTI IVqVNDVSET HERMES•LIB F •C (1) Voyez Schiassi, Guida del forestière al museo délie antichità delta regia università di Bologna, 1814, in-8, p. 6 5 , et Malvasia, Marmara Felsinea, p. 56.