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                  DISCOURS DE M. A. BONNET.                    57

    Il y avait tout â la fois dans le travail de cet auteur l'ap-
plication des pesées qui, faites avec une rigueur mathémati-
 que et dans les conditions les plus diverses, constitua la mé-
 thode par laquelle Lavoisier dépassa ses prédécesseurs qui
s'étaient contentés généralement de l'analyse quali6cative, et
un pressentiment de cette combinaison des gaz avec les mé-
 taux, qui est le fait le plus général de la théorie chimique de
 Lavoisier.
    Aussi intimement liée que la chimie à la connaissance des
 phénomènes physiologiques, mais d'une application pratique
moins usuelle et moins facile, la physique n'a pas été le sujet
 de travaux très-nombreux de la part des médecins. Quelques-
uns d'entre eux méritent cependant d'être cités dans son his-
 toire.
    Le XVIe et le XVIIe siècle avaient vu s'accomplir les dé-
couvertes dues surtout à Galilée et à son école, qui ont fait
connaître la pesanteur de l'air, la mesure de la chaleur et les
moyens d'augmenter la puissance de la vision.
    En continuant l'association des expériences et du calcul
qui avaient conduit â ces belles découvertes, le XVIIIe siècle
devait créer la science de l'électricité et aborder des rapports
si importants et si nombreux de la physique et de la chimie.
    Deux médecins concoururent à ces recherches, Pierre
Polinière et Galvani.
   P. Polinière professa le premier un cours de physique expé-
rimentale ; et par des essais auxquels son nom est resté atta-
ché, il prépara la découverte de l'éclairage au gaz, et celle
des moyens de produire la lumière par le dégagement de
l'électricité. S'il devança son époque par la méthode expéri-
mentale qu'il mit constamment en pratique, et par les résul-
tats qu'il en obtint, il eut la gloire plus rare encore, d'être le
chef d'une famille, dans laquelle, depuis plus d'un siècle, les
héritiers de son nom continuent, dans une succession qui ne