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16               DISSERTATION SUR L'EMPLACEMENT

   Quand on ouvrit la rue Vaubecour, partout furent trou-
vés des vestiges d'habitations romaines ainsi que des mo-
saïques (t). Celles de la maison de Boissieu furent surtout
remarquables en ce que deux étaient placées l'une sur l'autre
à un pied seulement de dislance.
   Lorsque M. Michoud fit construire sa maison rue du
Rempart, on trouva, à une grande profondeur, une agréga-
tion de graviers et de cailloux du Rhône; par-dessus on
distinguait un remblai fait avec des débris de tuiles et des
briques antiques sur lesquels étaient assises différentes mo-
saïques.
   M. Pollet, architecte, faisant creuser les fondements d'une
chapelle à côté l'église d'Ainay, a rencontré, à six pieds de
profondeur, un bassin cimenté et un canal relatif à des bains;
plus bas, des tronçons de colonnes de marbre d'Egypte blanc
et noir, des amphores, des placages de marbre, et plus bas
encore, à dix pieds de profondeur, une mosaïque d'un travail
extrêmement soigné (2).
   En 1847, au mois de septembre, M. Boue, curé de la pa-
roisse de Saint-Marlin-d'Ainay, et l'un de nos plus savants
archéologues, faisant faire des réparations au dallage de son
église dans l'intention d'y placer un calorifère, a découvert, à
très-peu de profondeur, des restes de mosaïques et de placage
de marbre, des débris de peinture encaustique, et enfin,
des tuyaux en terre, déforme carrée, appartenant à un hypo-
causle. Continuant ses recherches, ce savant a retrouvé le
couduit en maçonnerie par où s'échappait la fumée : la suie
qui était restée attachée aux parois ne laissant aucun doute
à cet égard (3).
  (1) Artaud, Lyon souterrain page 156.
  (2) Artaud, Lyon souterrain, p. 161, cl Mosaïques d? Lyon et