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128 tions de l'époque. Cette cantate est belle d'expression et de sentiment. C'est du Béranger pur : le peuple y salue le vieux drapeau, la liberté, la paix et l'espérance^ Pas le Comme Philippe de Valois ; C'est la fortune de la France : Pitié pour le Stuart nouveau ! Les Dieux Font banni comme Œdipe : Vive le roi! vive Philippe Qui nous rend notre vieux drapeau ! Et toi, fille de l'industrie, Saint-Etienne, riche cité, A l'ombre de la liberté Tu grandiras pour la patrie ! Fière de ton destin si beau On te verrait au jour d'alarmes Donner tes enfants et tes armes Pour défendre le vieux drapeau ! plus léger cri de vengeance ! pas la moindre tache de sang à ces patriotiques couplets ! On y trouve, au contraire, cette pensée généreuse en faveur de l'aveugle et malheu- reux roi Charles X : Pitié pour le Stuart nouveau ! Les dieux l'ont banni comme Œdipe.... Le Mercure Ségusien n'était point un objet de spécula- tion pour les fondateurs. On aurait à DeLoycédé cette e n - treprise si son instabilité, son insouciance de poète ne lui avait pas fait, dès son début, une réputation de mauvais comptable. Cette feuille dans ses mains devenait un moyen de fortune assurée. On le tint à des appointements qui, quoique assez élevés, ne laissaient pas que d'être toujours au-dessous de sa dépense. Il est vrai que le déficit ne ve- nait pas tout-à -fait de son horreur pour Barème; sa compassion pour les misères d'autrui entrait pour beau- coup dans ce que l'on appelait ses folies.