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tions de l'époque. Cette cantate est belle d'expression et
de sentiment. C'est du Béranger pur : le peuple y salue
le vieux drapeau, la liberté, la paix et l'espérance^ Pas le
       Comme Philippe de Valois ;
       C'est la fortune de la France :
       Pitié pour le Stuart nouveau !
       Les Dieux Font banni comme Å’dipe :
       Vive le roi! vive Philippe
       Qui nous rend notre vieux drapeau !
       Et toi, fille de l'industrie,
       Saint-Etienne, riche cité,
       A l'ombre de la liberté
       Tu grandiras pour la patrie !
       Fière de ton destin si beau
       On te verrait au jour d'alarmes
       Donner tes enfants et tes armes
       Pour défendre le vieux drapeau !
plus léger cri de vengeance ! pas la moindre tache de sang
à ces patriotiques couplets ! On y trouve, au contraire,
cette pensée généreuse en faveur de l'aveugle et malheu-
reux roi Charles X :

         Pitié pour le Stuart nouveau !
         Les dieux l'ont banni comme Å’dipe....

   Le Mercure Ségusien n'était point un objet de spécula-
tion pour les fondateurs. On aurait à DeLoycédé cette e n -
treprise si son instabilité, son insouciance de poète ne lui
avait pas fait, dès son début, une réputation de mauvais
comptable. Cette feuille dans ses mains devenait un moyen
de fortune assurée. On le tint à des appointements qui,
quoique assez élevés, ne laissaient pas que d'être toujours
au-dessous de sa dépense. Il est vrai que le déficit ne ve-
nait pas tout-à-fait de son horreur pour Barème; sa
compassion pour les misères d'autrui entrait pour beau-
coup dans ce que l'on appelait ses folies.