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des prix, dans le grand Collège, le représentant de l'arche-
vêque de Lyon; la présence d'un évêque eût été là non seu-
lement respectée, mais sans doute aussi environnée d'égards;
quelques paroles tombées de sa bouche, quelques mots sage-
ment placés, quelques volumes gracieusement donnés
de cette main épiscopale, eussent laissé de bons souvenirs,
et incité à l'amour de la religion; c'est ce que l'on n'a
jamais compris, ni voulu comprendre.
   Plus d'une maison qui n'était, pas assez prompte, ni
assez docile à subir le joug, se voyait tout aussitôt placée
dans les mêmes exceptions, pour ne rien dire de plus.
Le petit séminaire des Minimes, l'institution de M. l'abbé
Dauphin, à Oullins; celle des Sourds-muets, sous M. l'abbé
 'lasson, n'ont pas eu toujours, celle-ci notamment, à se
féliciter des chefs diocésains. Le digne prêtre qui dirige
avec un zèle si laborieux et si délicat l'intéressante maison
des Sourds-muets, a été en butte à d'infâmes calomnies, à
de honteuses menées que l'archevêché ne chercha point à
déjouer, et c'était dans le généreux appui d'un préfet
éclairé que M. l'abbé Plasson trouvait un reste de force,
de protection et d'encouragement,
   La prédilection de M. de Pins et de son entourage se
reportait sur les couvents de Religieuses, et l'on mettait
de l'amour propre à en couvrir le diocèse. Nul assuré-
ment ne respecte plus que nous la liberté de conscience
et l'exercice de cette liberté, comme aussi la nécessité des
maisons claustrales, car la prière et le travail communs sont
une belle chose, et il est bien qu'il y ait des vestales chré-
tiennes pour ne pas laisser mourir le feu sacré; mais ce
que nous blâmons, c'est l'affaiblissement du lien religieux
par l'inutile multiplication des Ordres. Il y a plus de puis-
sance et de force dans une sorte d'unité que dans cette