Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                                            Ml
            sins, le schisme des Grecs, la cruauté des Tartares, la persécu-
           tion que lui faisait souffrir Frédéric, et les crimes de ce prince
            envers l'Eglise ; il passa légèrement sur les quatre premiers
           points, mais lorsqu'il fut arrivé au dernier, on vit bien que
           c'était la douleur, la blessure profonde qui exigeait de prompts
           remèdes; il énuméra longuement tous les crimes qu'il attri-
           buait a l'empereur d'Allemagne ; il l'accusa d'hérésie, de sa-
           crilège, de parjure, d'avoir traité avec le Soudan d'Egypte,
           au détriment de la religion catholique ; d'avoir établi plu-
           sieurs colonies de Sarrasins en Italie, entr'autres celle de
           Lueère dans la Fouille, et de leur avoir laissé le libre exer-
           cice de leur culte ; il l'accusa encore d'avoir adopté leurs
           mœurs et leurs usages^ d'entretenir un sérail de femmes et
           de courtisanes de cette nation (1), tandis qu'il faisait garder
           ses femmes légitimes par des eunuques de Capoue, usage
           qu'il avait également emprunté aux infidèles (2). Le pape
           montra ensuite des lettres de l'empereur, et les commenta
           longuement pour prouver qu'il était parjure ; puis il se dis-
           posa à entendre la justification de Frédéric.
              Le chef de l'ambassade impériale se leva pour répondre
           aux accusations du pontife ; il fit d'abord lecture de plusieurs
           lettres et bulles adressées par la cour de Rome à l'empereur.
           « Yousvoyez, dit-il après les avoir lues, que si quelqu'un

t^tijifS   oleo guttur ejus, novissima autein illius amara sicut absynthium , et acuta ,
           quasi gladius biceps. Familiaris estinimicus. habitans non procul, sed prope;
           non extra, sed intra, nam virtus ejus in lumbis ejus, et forlitudo illius in
           umbilico ventris ejus. »
                                     {Actes des Conciles.— Concile de Latran, 1215.
              (]) Distractusque et obscœnis illectus illecebris, concubitu muliercula-
           rum, vel potius meretricularum saracenicarum, indifferenter et impudenter
           polluebatur.
                                                    MATHIEU PARIS, Hist. Angl.
             (,2) Eorumdam etiam more, uxoribus quas habuit de stirpe regia descen-
           dentibus , eunuchos Capuœ , quos, ut dicitur, castvari fecerat, non erubuit
           deputare custodes.
                                                MATHIEU PARIS , Hist, Angl.