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se rendirent dans la maison du sieur Antonio Spréa-
fîco, située aux Brotteaux; une société distinguée et nom-
breuse s'y était à l'avance rendue ; une forte garde de la
compagnie franche, commandée par ses officiers^*y était
postée, et Ton S'Y était disposé à lancer trois ballons
 aérostatiques de la hauteur de vingt-cinq pieds, cons-
truits en papier à Annotiay, et apportés de cette ville
par M. de Momieron. Les dispositions pour le départ de
 ces ballons étaient dirigées par le sieur Fontaine, l'un
 des aéronautes qui montèrent le grand ballon Montgol-
Jier au mois de janvier 178^.
    « Au sortir des Brotteaux, LL. EE. furent conduites
 à la comédie, où l'on donna une représentation de Rose
 et Colas, à'Annette et Lubinet d'un grand ballet, spec-
tacle qu'elles avaient demandé. Dans les deux opéras co-
 miques, la dame Dugazon, pensionnaire du r o i , première
 actrice de la comédie italienne de Paris, remplit les rôles
 de son emploi.
    « Le jour du lundi 7 ayant été fixé pour le départ des
 ambassadeurs, on fît les dispositions nécessaires pour la
 sûreté et les honneurs de leur marcha dans l'intérieur de
la ville jusqu'à la porte de Vaise, par où ils devaient
 sortir pour continuer leur route jusqu'à Paris, passant
 par le Bourbonnais.
    « A une heure après midi du même jour, M. le prévôt
 des marchands se rendit à l'hôtel des ambassadeurs, leur
 présenta ses hommages , les remercia de l'honneur qu'ils
 avaient fait à cette ville, leur souhaita un bon voyage,
 et prit congé d'eux ; il reçut les vemercîments les plus af-
 fectueux exprimés tant par leurs gestes que par la bouche
 de Mouhamed-Assard-Oulïah , interprète du roi à l'Ile-de-
 France, chargé des fonctions d'interprète de l'ambassade.»