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                  Mardy 14 juillet, jours caniculaires.
  Le garçon par lit pour aller à Lyon sçavoir si                    LES BASES
ESTOIENT ACHEVEES ( 1 ) .
   Ce jour fut apporté à l'église sainct Nicolas (2) vng petit
enfant d'enuiron 3 ou 4 moys , lequel Ion pensoit estre mort
et fut cousu, et estant au milieu de l'église prest à porter en
terre, il commença à se remuer, et le fallut descoudre ; alors
commença à crier, et fut allaité et reporté à sa mère qui le
cuydoit estre mort.
   Lon nous assura que Ion en mettoit en terre des personnes
qui n'estoient encores entièrement mortes, tant il en mou-
roit, et les mettoit-on quatre, cinq et six en vne fosse , et
ne sonnoit-on point les cloches pour les poures.

                            Mardy 21 juillet,
   Monsieur de Varennes (3) vint du camp de La Rochelle.

                          Aoust premier, samedy
          r
  Mons Fabry m'enuoya les lettres du Roy touchant, l'argent
qu'il entend letier sur le clergé de France, et les fault ren-
uoyer à Mascon (4) mardy prochain.

    (1) Que veut-il dire par là ? c'est ce que nous ignorons ; mais ce dont nous
 nous croyons certain , c'est qu'il y a quelque mystère caché là dessous : la
précaution qu'il a prise d'écrire ces quatre mots en lettres grecques semble le
prouver.
    (2) C'est l'église de Beaujeu.
     (5) II devait être le frère de Pierre de Nagu de Varennes, précenteur de
Lyon , avec lequel Paradin était lié. Cette famille existait encore dans le
Beaujolais, vers le milieu du dernier siècle. C'est à l'un de ses membres
que cette province doit la belle route qui va de la Saône à la Loire. Cette route
faite de 1760 à 1770 , fut le principe de la prospérité du pays, en facilitant
l'exportation des vins pour le nord de la France.
    (4) Beaujeu était alors du diocèse de Mâcon.