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RAPPORT SÛR UNE QUESTION DE RESPONSABILITÉ MÉ-
  DICALE , fait à la Société de Médecine de Lyon , le 19 juin
  1837 , au nom d'une Commission composée de MM. JANSON,
   ROUGIER, BONNET, GENSOUL, LAROCHE, MONTAIN et de LAPRADE,
   rapporteur.

   Au moment où les indostries connues chôment de toutes
p a r t s , il est bon de signaler au public un moyen nouveau de
se créer des revenus , sans recourir au travail.
   Le sieur Guigne, cultivateur aux environs de la ville d'E-
vreux, se fait saigner , en 1833, par un docteur en médecine.
A celle saignée succède un accident fort ordinaire. Le malade
appelle, non le médecin, mais un officier de sanlé. Celui-ci,
à tort ou à r a i s o n , croit avoir affaire à un anévrisme ; il lie
l'artère, e t , peu de jours après, ampute le bras de son autorité
privée. Guigne, devenu m a n c h o t , s'adresse aux juges d'E-
vreux, sans doute à l'instigation de l'opérateur. Les juges con-
damnent, non celui qui a coupé le b r a s , mais celui qui a pra-
tiqué la saignée , à faire une rente viagère à l'amputé.
  Un an plus t a r d , enhardi par ce p r é c é d e n t , un aulre spé-
culateur , le sieur Farjot, huissier à Montbrison , tente la
fortune par la même voie. F a r j o t , un soir , après avoir bu
outre mesure , se prend de q u e r e l l e , au c a b a r e t , avec un de