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                          EN BEAUJOLAIS                          23I

     Après cette déclaration, la veuve Faure invita le notaire
 à dresser inventaire des quelques biens meubles et ustensiles de
 maison qu'elle possédait, afin d'en assurer la conservation à
 son fils. Le mobilier inventorié se trouva fort modeste :
 retenons-en cependant qu'il comprenait trois coffres en sapin
fermant à clef, dans lesquels du linge, deux bagues d'or où étoient
enchâssés une cornalline et ung diamant a" Alençon usé, une
 rohbe de sarge des nopces de la déclarante, une cotte escarlate
 usaige de la même, et une somme de 262 livres iS sols < deniers,
                                                        ?
 en monnaies variées de l'époque, telles que riais, derny-réals,
 demy-quarls de riais, pièces de 3 livres, demy-ducatons, pistoles
d'Espagne, douzains et testons.
    Philibert de Sarrazin ne semble pas du reste avoir répondu
 à ce que la veuve Faure attendait de lui. En effet, sous le
 même dossier que l'inventaire se trouve une quittance éta-
 blissant que les dettes de la succession de cette femme furent
réglées non par lui, mais bien par les soins de Christophe
 Mardonnet, l'un des anciens de la R. P. R. à Lyon.
    Concernant le prénom porté par ce Philibert de Sarrazin
 à l'exemple de trois de ses ancêtres, on peut faire observer
 avec Galiffe (2) qu'autrefois les familles adoptaient généra-
lement un nom de baptême que l'on donnait à l'un des
fils de chaque génération. Il faut croire que ce fut à raison
de cet usage que la famille de Sarrazin compta tant de
Philibert parmi ses membres.

                                 V

  Noble Marc-Conrad ou Conrard de Sarrazin, seigneur de
La Pierre et Durette, était conseiller du roi au Parlement


  (2) Tome I, p. XLIX. de l'Introduction de ses Notices généalogiques-