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230                LE CHATEAU DE LA PIERRE

 tion de l'édit de Nantes en 1685, elle s'était retirée à Cassel
 en emmenant ses enfants.
    C'est de Philibert IV de Sarrazin qu'il s'agit dans un
 document conservé aux archives départementales du Rhône
 (Série E, 839), où l'on voit, le 19 juin de l'année 1639,
 une dame Claudine Garson, demeurant à Lyon, maison
 des pauvres de l'Aumône générale, rue des Escloisons (1),
 veuve de honnête Jean Faure, de son vivant maître cordon-
 nier, estant malade en son lict, mander à son logis Me Decosu,
 notaire tabellion royal, garde-note héréditaire en la ville de
 Lyon, et là, en présence de deux témoins, les sieurs Louis
 de Serre, docteur médecin et Jean-Antoine Guérin, chirur-
 gien, dire et déclarer audit notaire : « qu'elle est de la relli-
gion prétendue réformée, ayant esté eslevée et instruite en icelle
 relligion et par conséquent elle désire que Philibert Faure, son
fils et dudict deffunct, y soyt aussy nourri, eslevé et inslruict, et
 à ces fins elle prie et requiert noble Philibert Sarrazin, seigneur
 de La Pierre, bourgeois audict Lyon, son parrain, et Damoizelle
femme de noble Jean Baptiste de Harsy, aussy bourgeois dudict
 Lyon, sa marraine, d'avoir soing dudict Faure, son dict fils et
 h faire eslever à la dicte relligion prétendue réformée, de laquelle
 elle faict profession ; et où le dict sx de La Pierre et la dicte
 Damoizelle des susdicts nen vouldroient prendre le soing, elle prie
 et requiert Mrs les ministres et anciens de Véglise de la dicte
 relligion prétendue réformée, en prendre le soing et le faire esle-
 ver, nourrir et instruire a la dicte relligion. »



   (1) Aujourd'hui rue Lafont, du nom de Mathieu de Lafont, échevin
de la ville de Lyon, mort en 1702, qui, étant l'un des recteurs de
l'Hôpital de la Charité ou Aumône générale, combla cette maison de
ses bienfaits et se distingua par l'habileté de son administration.
(L. Niepce : Les Archives de Lyon, p. 444.)