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174                       ODYSSEE

   En effet, les débris de ce bronze vénérable ne devaient
 pas se trouver parmi les substructions du monument qui
l'abritait, car, certainement, ils auraient été découverts
durant la longue période comprise du ive au xvie siècle,
où les restes de cet édifice furent démolis et utilisés comme
ceux de tous les autres monuments antiques qui servirent
alors de carrière de pierres à bâtir, d'où furent extraits la
plupart des matériaux qui entrèrent dans la construction
de nos anciennes églises et autres monuments du moyen
âge et de la période burgonde et carlovingienne. Alors on
les auraient impitoyablement utilisés et fondus pour les
convertir, comme tant d'autres monuments de la même
époque, soit en monnaie, soit en ustensiles et objets de
toute nature ; et assurément personne alors n'aurait songé
à les conserver à la postérité.
   Comme les tables de Malaga, de Salpensa et d'Ossuna,
la Table Claudienne a dû être enfouie à la suite de quelque
grave événement, peut-être aux temps de la prise de Lyon
par Sévère, ce qui l'a sauvée, du moins en partie.
   Ces débris ne se trouvaient pas, non plus, sur l'empla-
 cement de la maison de Roland Gribaud, puisqu'ils furent
découverts postérieurement à sa construction.
   Si nous laissons de côté ces deux emplacements, nous
voyons que l'endroit cherché ne peut se trouver qu'en
dehors et au midi de l'ancien cloaque romain, sur le sol
occupé par les maisons portant actuellement sur la rue du
Commerce les nos 17, 19, 23, 25 et 32, ainsi que sur la
partie de cette voie publique située au droit de ces
immeubles, parcelles dont la réunion forme l'ancien carré
de vignes de la Vinagére.
   A la page 63 des Inscriptions antiques de Lyon se trouve
le passage suivant que nous relevons à cause d'une erreur
manifeste :