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       LES
134          GRAVEURS SUR BOIS ET LES IMPRIMEURS

tenue sans l'agrément et l'assistance du Consulat et
que, pour tous les statuts et ordonnances relatifs aux
métiers,    les conseillers de la ville pourvoiraient
« ainsi qu'ils verront estre à le faire en bonne police
et équité au bien prouffit et utilité de la chose
publicque de ladicte ville (39). »
   Il faut descendre jusqu'en 1518 pour trouver dans
les actes consulaires la preuve de l'intervention (et
elle n'avait dans ce cas qu'une très faible importance)
des échevins dans une entreprise concertée entre les
imprimeurs.
   8 juin 1518. « Me Jehan Tierry docteur pour et au
nom des imprimeurs de ceste ville de Lyon a rernonstré
avec plusieurs desdits imprimeurs à mess, les conseil-
lers que dès longtemps ilz ont esté à la poursuite pour
jouer le jeu et mistère de la conception Nostre Dame
et pour ce se sont faict de grans fraiz pourquoy ont
requis que mess" leur veuilent permectre jouer ledit
mistère de ladkte conception par lequel ilz n'entendent
ne veulent blasmer personne mais le tout à l'honneur
louenge de dieu du Roy et de la ville. Ausquelz a
esté respondu que mesdits s" en auront conférence
avec mess, de la Justice po r après leur en faire telle
 response que de raison (40). »
    Les imprimeurs reçurent d'autre part la permission
 avant que le Consulat ne se fût prononcé. Les éche-
vins protestèrent, et, quoiqu'il ne s'agît que d'une
 mesure de police, -ils invoquèrent leur droit de donner
 au préalable leur avis, « ainsi que faict a esté de

  (39) Archives de Lyon, H H .
  (40) Archives de Lyon, BB 37, f° 177 r».