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A LYON AU XV SIÈCLE 53 largeur. Il y a toutefois un peu de raideur. Quoique les graveurs n'aient pas eu un talent en rapport avec celui du dessinateur, tout est clair, vrai et correct. La diversité des tailles mérite d'être remarquée (6). Après un tel monument véritablement original (7), l'art était bien près d'être constitué; il devenait chaque année plus vivace, il ajoutait au renom et à l'éclat de- l'imprimerie lyonnaise. Nous n'avons fait que signaler celles des impressions lyonnaises dont l'ornementation par la gravure offre un intérêt particulier. Il ne nous appartenait pas de nous étendre sur ce sujet; l'ordonnance et la technique de cette illustration ont cependant des traits distinctifs. On observe entre toutes ces œuvres une grande diversité. Chaque imprimeur avait ses procédés de décoration, comme ses alphabets de lettres ornées. S'il y a des imprimeurs qui avaient dans leur atelier et sous leur direction une production de bois d'un bon travail, d'autres imprimeurs ont eu recours, pendant un temps assez long et même au-delà du xve siècle, aux tailleurs des cartiers dont quelques-uns gravaient de la façon la plus grossière. Nous n'avons recueilli, ainsi qu'on le verra plus loin, qu'un petit nombre de noms de graveurs pour cette (6) Ces gravures ont été imitées pour des éditions postérieures de Térence, à Paris, à Venise, etc. (7) Nous n'avons fait mention que de quelques éditions. On jugera du caractère général de l'imprimerie à Lyon dans les premiers temps, en examinant les Premiers monuments de l'imprimerie en France au XV' siècle, publiés par O. Thierry-Roux, 1890 (Lyon, p. 8 à 11, pi. XVIII à xxiv).