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TESTAMENT D'UN LYONNAIS
                          AU XVII» • SIÈCLE

                                  (Suite)




   Il ne parait pas, à l'opposite, que des héritiers même
fervents, comme Mornieu, fussent bien scrupuleux à s'ac-
quitter des prescriptions des testateurs. Nous voyons,, par
son propre testament, que ses ancêtres avaient fondé la
donation annuelle d'une pièce de vin aux Grands Capucins
de Lyon, dont le couvent, situé dans la montée de ce nom,
avant d'arriver aux Carmes-Déchaux, s'étalait sur la colline
récemment éventrée pour la construction de la gare de
Saint-Paul. Au moment où François faisait son testament,
il y avait quatre années d'arrérages et, au lieu d'acquitter
tout de suite lui-môme cette minime dette, il en confie le
soin à son héritière, sans s'inquiéter si, jusqu'à sa mort à
lui, ces arrérages ne courront point le risque de s'augmenter:

   ITEM. Je prie ma ditte héritière de donner aux reverendz pères Ca-
pucins du grand couuent quatre pièces de vin aux vandanges prochai-
nes, lesquelles pièces aud. temps leur sont deùbes pour les arrérages de
quatre années, a raison d'une pièce par an d'aumône que mes prédé-
cesseurs leur ont légué, laquelle pièce de vin leur sera continuée d'année
en année aux mesmes termes que dessus. Priant aussi mad. héritière de
satisfaire aux autres ceuures pies créées par mes prédécesseurs, en cas
qu'il s'en trouue d'autres que celles dont j'ay eu connoissance.