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    CHRONIQUE THÉÂTRALE

                 LES MYSTÈRES       DE PARIS

   Décidément, M. Marck fait preuve d'énergie, de courage
et d'activité. Meilleur que le public "qui n'a pas, croyons-
nous, encouragé, autant qu'il en avait le devoir, les tenta-
tives généreuses récemment faites, il ne se lasse pas. Il va
de l'avant, renouvelle souvent l'affiche et varie ses soirées à
l'avenant. Chacun a son tour. Les grands maîtres qu'on
laissait dormir dans l'ombre ont été réveillés ; Molière,
Racine, qui étaient passés à l'état de mythes, sont revenus ;
Dumas, Sardou, quelque peu négligés, sont honorés plus
que jamais. Emile Augier, qu'on avait interné, va reparaître
avec un de ses chefs-d'Å“uvre, les Fourchambault, qu'on
nous promet pour bientôt. Les amateurs, grâce à ces sages
réformes, reprendront cet hiver le chemin des Célestins
qu'ils avaient entièrement oublié depuis longtemps.
   Par entre-temps, le drame, avec Jules Claretie et Eugène
Sue, le vaudeville, la comédie égrillarde si aimée des Lyon-
nais, les grosses bouffonneries du Palais-Royal avec MM.
Chivot et Gondinet , ne sont pas délaissés non plus.
M. Marck, qui sait sacrifier aux sympathies de chacun et
qui connaît toute la valeur de cet. axiome : M capita tôt
sensus, s'est fait même comme une gageure de nous en ser-
vir ce mois-ci, tant et plus. Et ma foi ! bien lui en a pris, car
la bonbonnière des Célestins ne suffit plus à contenir tous
ces flots de curieux qui viennent admirer les calembredaines
de M. Blondeau et les meli-melos de la maison Gavaud-
Minard et C i e . C ' e s t un succès, discutable sans doute au
point de vue du goût et qui ne fait pas honneur à nos con-