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42G LA REVUE LYONNAISE
par son neveu Gabriel ïrivoire, docteur en droit, lequel, à la sol-
licitation de son oncle, le remplaça dans cet office, par lettres de
provision du 13 juin 1629. Renouard ne resta donc en exercice
que douze ans ou environ aux gages de mille et cinquante-six
livres (valant quatre mille francs). Le P. Daniel, nommé en 1713,
recevait deux mille livres de pension.
Le brevet de ces gages, donné au mois de janvier 1619, fut cou-
ché sur l'état de la recette générale de Lyon au mois de mars sui-
vant, ce qui en explique l'insinuation au bureau des finances de
cette généralité.
La pénurie du Trésor avait obligé d'attendre une vacance d'em-
ploi. Le décès de François Roux qui touchait annuellement la
somme énoncée, à cause de ses fonctions de maître des requêtes
au conseil du Piémont, fit cesser la gratuité provisoire de l'office de
Benouard. Créer les places était facile, mais les rétributions régu-
lières rencontraient alors des difficultés inextricables. Les provi-
sions reproduites ci-dessous ont un préambule digned'attention. De
plus, elles constituent un éloge des talents littéraires du nouvel'histo-
riographe que l'oubli a atteint comme plusieurs de ses prédéces-
seurs et successeurs.
V. DE VALOUS.
LETTRES DE PROVISIONS DE L ' E S T A T - ET CHARGE D'HISTORIOGRAPHE DU ROI
POUR M E " NICOLAS RENOUARD
Louis, par la grâce de Dieu, Roy de France et de Navarre, à tous ceulx qui
ces présentes lettres verront, salut. Gomme les Rois, princes et républiques
anciennes n'ayent t'reuvé meilleur moien de perpétuer les choses advenues de leur
temps que de les faire descrire par personnages souffisans, cognoissantz et expé-
rimentez ,• laquelle description estant depuis passée à la postérité, a faict, que Ã
l'imitation des anctiens, ceulx qui se sont treuvez bien nez ont esté meuz et pous-
sez à -entreprendre choses grandes pour la conservation de leurs républiques,
répulsion de leur ennemis, accroissement et augmentation de leur puissance et
grandeur, pour lesquelles exécuter avecq telz sens, discrétion et advis qu'il con-
vient, ilz ont esté conduictz par l'histoire, laquelle aiant esté discontinue'e par
l'injure du temps ou par les mutations qui sont advenues en plus grandes mo-
narchies) semble qu'à présent elle se commence à seremectre par plusieurs, qui