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540 LA REVUE LYONNAISE Dombes qui anoblit Jean Varinier, deuxième du nom). Son chan- gement de condition ne lui fit pas oublier sa ville natale, et il devint l'un des bienfaiteurs de l'église des Gélestins de Lyon ; ainsi qu'on le voit dans un document conservé aux archives du Rhône* : « La chapelle près la grand'porte de l'église, où est l'ymage de Jhesus de Pitié, feit faire et édifier noble homme Jehan Varinier, ensemble les banchs et verrières, en laquelle depuis, noble homme Françoys Varinier (son fils), seigneur de Thaney et de la Roche, ha baillez XII livres de pension assiz sus troys maysons près l'hostel Dieu du pont du Rhosne, soub la charge d'une messe ebdomadale de la Passion, ung chacung vendredi 2. » On y voit encore que Jean Varinier et les Baronnat firent don à l'église des Célestins de la verrière située du côté du cloître* Jean fut père de François qui suit 3 : François Varinier, écuyer, fut, après son père, l'un des bien- faiteurs de l'église des Gélestins de Lyon. On lit dans le document ci-dessus, à ce sujet : Kalend. Junii. — Nobilis Francus Vare- nier dédit nobispensionem xn librarum pro celebratione unius misse basse die veneris in suo sacello ECCE HOMO celebrande. » Cette fondation de François Varinier, seigneur de Tanay et de la Roche, fut faite le 7 juillet 1531. Il l'assigna sur trois maisons situées près du pont du Rhône; l'une desquelles était tenue par Ennemond Perrin, cordier, mari de la célèbre Louise Labé, dite la belle Gordière. La chapelle de Y ecce homo avait été bâtie par son père (voir plus haut). On lit plus loin dans le même document publié par M. Georges Guigue : « Sire Jacques Bas, marchand de Lyon, feit faire la dévote statue de Ecce homo, en la dicte chapelle des Varinier, seigneurs de la Boche. » François Varinier acquit le fief de Tanay ou Taney, de Jean de Gorant (alias : Gorent), écuyer, vers l'an 14904. Ce fief était situé 4 La fondalion du monasteyre des Célestins de Lyon, depuis l'an 1407 jusques en l'an 1537, par Frère Claude Beschier, dépositaire dudit couvent. Texte original •publié, en 1882, par M. Georges Guigue, élève de l'École des Chartes (V. p. 12 et 15). 2 Tout ce qui précède prouve, de la manière la plus certaine, que les Varinier de Dombes étaient descendus de ceux de Lyon, contrairement à l'opinion émise par M. Steyert (Armoriai de Lyonnais, Forez et Beaujolais, p. 91). . 3 Jeau Varinier fut, sans doute, père de Louis qui était, en 1520, doyen de Mont- berthoud en Dombes (Aubret, t. III, p. 211). 4 Archives nationales, p. 1360, c. 874.