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                                       LES



    CHAMBRES DE MERVEILLES
                                         ou

             CABINETS D'ANTIQUITÉS DE LYON
                          DEPUIS LA RENAISSANCE

                                   — SUITE.!   —




                                       III
   Je viens de citer les hommes d'études et de science qui se sont
plu à faire des anciens monuments de Lyon l'objet de leurs médi-
tations et de leurs travaux1. Mais à côté d'eux, il s'en est rencontré
aussi d'autres qui, sans posséder leur savoir, ni le talent d'écri-

   1
     II est convenable aussi de placer au nombre des savauls célèbres qui ont visité
Lyon, le grand poète Pétrarque, Il y vint en 1331 et y fit un séjour d'au moins un
mois, après un long voyage en Allemagne. S'occupa-t-il des anliquités de la ville?
on peut en douter, mais la vue du Rhône l'enthousiasma et lui inspira un sonnet dans
lequel il parle
                                       de l'aspect enchanteur,
                  De ce riant pays, de ce fleuve qui passe
                  Et va porter son onde où j'ai laissé mon cœur.
   (Traduction d'un jeune Lyonnais. V. Nouveaux Mélanges de M. Breghot du
Lut, p. 443.)
   Le jeune et aimable Jean Second, né à La Haye, le 11 novembre 1511, visita
également Lyon. Celait aussi un poète, il publia ses impressions de voyages sous le
titre : Iter gallicwm. On y lit cetle remarque sur cerlaines inscriptions : « Nous
avons vu à Lyon quelques inscriptions où, au lieu de Lugdunum,      il y avait con-
stamment Lugudunwn...      » Pendant sou séjour à Lyon, il se lia d'amitié avec le
peintre Claude Corneille qui fit, enlre autres, avec un grand talent, le portrait de
Catherine de Médicis et ceux de .beaucoup de dames de sa cour. Brantôme en a fait
le plus grand éloge. (V. ses Mémoires.)
    AVRIL 1883. — T. V.                                                    24