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— 463 — vérifiée et certifiée par l'abbé Constanzo Gazzera de Turin. Cette copie avait fait partie de la bibliothèque de M. Coste d'où elle passa dans celle de la Ville de Lyon1. Monfalcon n'a pas jugé bon de reproduire les 145 dessins à la plume du manuscrit qu'il jugeait d'une médiocre exac- titude ; c'est fort dommage, car ils représentent très finement exécutés à la plume, des figures, inscriptions, statues, médailles, cippes, autels, lampes, bagues et monuments divers. Symeoni commence par demander aux Lyonnais d'employer mieux le superflu de leurs richesses en restaurant les monuments anciens, comme l'ont fait les Nîmois. Puis il se lance dans la dissertation habituelle de tous les archéologues de cette époque sur les origines de Lyon, et il entreprend une sorte de promenade archéologique à travers la ville pour signaler les antiquités d'Ainay, de la Magdeleine, de la Motte, de la Ferrandière, de Saint-Clair, de Saint-Pierre, de Saint-Nizier, de Notre-Dame de l'Isle, de Vaise, de Saint-Laurent, de Saint-Etienne, de Saint-Georges, de Saint- Irénée, de Fourvière et de Saint-Just. Il parle de celles qui sont dans le jardin de l'imprimeur Hugues de la Porte, dans la maison du seigneur de Chevrières, de Nicolas de Langes, de Nery Torvéon, de Baglioni, du cha- noine Gualteret. Ce ne sont pas seulement les inscriptions qui l'occupent, il s'intéresse à tous les objets et monuments antiques : médaillon en marbre de Plancus, chandeliers et sculptures d'Ainay, urne en verre fondu de la Motte, urne en terre de la Ferrandière, statues de bronze trouvées à Saint- Clair et à Vaise, table de marbre de Notre-Dame en l'Isle, autel de Mercure à Gorge-de-Loup, aqueducs antiques, grotte Berelle, autel d'Esculape dans la rue des Farges, sépulcre de marbre dans le grand cimetière de Saint-Just, théâtre antique de la vigne de Barondéo ; tout est minutieusement catalogué et décrit. Le premier il a parlé de l'origine des colonnes de granité antiques qui soutiennent le chœur d'Ainay et qu'il identifie avec les pylônes de l'autel de Rome et d'Auguste. Il a eu aussi la patience de mesurer au pas le périmètre de la ville en 1550, qu'il estima à juste titre le même que celui de Lugdunum. ?.. Cf. Catal. Gen. des Mss. des Bibl, de France, t. XXX, p. 607, n° 41. Cat. de la Bibl. Lyon, de M. Coste, p. 44 n° 1.302.