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 vérifiée et certifiée par l'abbé Constanzo Gazzera de Turin. Cette copie
 avait fait partie de la bibliothèque de M. Coste d'où elle passa dans celle
 de la Ville de Lyon1. Monfalcon n'a pas jugé bon de reproduire les
 145 dessins à la plume du manuscrit qu'il jugeait d'une médiocre exac-
titude ; c'est fort dommage, car ils représentent très finement exécutés à la
plume, des figures, inscriptions, statues, médailles, cippes, autels, lampes,
bagues et monuments divers.
       Symeoni commence par demander aux Lyonnais d'employer mieux le
superflu de leurs richesses en restaurant les monuments anciens, comme
l'ont fait les Nîmois. Puis il se lance dans la dissertation habituelle de tous
les archéologues de cette époque sur les origines de Lyon, et il entreprend
une sorte de promenade archéologique à travers la ville pour signaler les
antiquités d'Ainay, de la Magdeleine, de la Motte, de la Ferrandière, de
Saint-Clair, de Saint-Pierre, de Saint-Nizier, de Notre-Dame de l'Isle, de
Vaise, de Saint-Laurent, de Saint-Etienne, de Saint-Georges, de Saint-
Irénée, de Fourvière et de Saint-Just. Il parle de celles qui sont dans le
jardin de l'imprimeur Hugues de la Porte, dans la maison du seigneur de
Chevrières, de Nicolas de Langes, de Nery Torvéon, de Baglioni, du cha-
noine Gualteret. Ce ne sont pas seulement les inscriptions qui l'occupent,
il s'intéresse à tous les objets et monuments antiques : médaillon en marbre
de Plancus, chandeliers et sculptures d'Ainay, urne en verre fondu de la
Motte, urne en terre de la Ferrandière, statues de bronze trouvées à Saint-
Clair et à Vaise, table de marbre de Notre-Dame en l'Isle, autel de Mercure
à Gorge-de-Loup, aqueducs antiques, grotte Berelle, autel d'Esculape dans
la rue des Farges, sépulcre de marbre dans le grand cimetière de Saint-Just,
théâtre antique de la vigne de Barondéo ; tout est minutieusement catalogué
et décrit. Le premier il a parlé de l'origine des colonnes de granité antiques
qui soutiennent le chœur d'Ainay et qu'il identifie avec les pylônes de
l'autel de Rome et d'Auguste. Il a eu aussi la patience de mesurer au pas le
périmètre de la ville en 1550, qu'il estima à juste titre le même que celui de
Lugdunum.


   ?.. Cf. Catal. Gen. des Mss. des Bibl, de France, t. XXX, p. 607, n° 41.
   Cat. de la Bibl. Lyon, de M. Coste, p. 44 n° 1.302.