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que dessine cette terrasse juste en son milieu, en face du pont actuel delà
 Guillotière ; elle arrive aujourd'hui jusqu'à l'église Saint-Louis, au-dessus
de l'avenue de Saxe.
      c) Enfin une troisième région, la plus vaste, qui est une plaine. Elle se
trouve à peu près au niveau du lit du Rhône à l'altitude de cent soixante-
cinq mètres environ. Elle est très large au nord et au sud de l'éperon (em-
placement de la Part-Dieu et des Broteaux, des quartiers de l'Université
et en arrière). Cette plaine n'est cependant pas tout à fait plane ; si la carte
reproduisait fidèlement la réalité, on y verrait apparaître quelques légères
bosses qui semblent détachées de la terrasse et que l'on a appelées long-
temps des mottes ou des molards : motte de Béchevelin au sud de la place
du Pont, bosse de la Part-Dieu, motte du Château de la Motte, etc.
     Il est essentiel de retenir les trois traits généraux de cette topographie.
Tous ne présentent pas des conditions également favorables aux établisse-
ments humains.
      Les collines présentent évidemment les meilleures : boisées sur leurs
flancs, leur surface se compose de terrains variés amenés par les glaciers,
terrains très propices aux cultures. Elles ont donc dû attirer les hommes de
bonne heure. Les villages de Saint-Alban, de Saint-Denis de Bron sont les
plus anciennes agglomérations de la région.
      La terrasse qui s'étale en avant offrait des terres d'alluvions faciles à
travailler et riches. Mais en l'absence de sources nombreuses et puissantes,
elle ne pouvait guère compter sur l'établissement de groupements impor-
tants. On n'y trouve établies au moyen âge que des fermes espacées, entou-
rées de vastes domaines.
      Quant à la troisième partie, la plaine au niveau du Rhône, elle paraissait
tout à fait hostile à l'établissement de l'homme. La terre y avait peu de
valeur. Les anciens plans nous la représentent, surtout au voisinage du
fleuve, formée de lônes et de prairies marécageuses, parsemée de broussail-
les épaisses, quelque chose d'analogue en somme à ces espaces que nous
voyons aujourd'hui entre Vaulx et Miribel et que l'on appelle des « Bro-
teaux /> (i). Seuls les buttes, les molards, pouvaient convenir à la culture.

   (i) Au milieu de cette plaine coulait la Rize qui venait de la région de Vaulx.