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 362                       SOCIÉTÉS SAVANTES

 les profondeurs de la mer. Autrefois, on croyait que la vie n'était pas
 possible au-dessous de 500 brasses. Aujourd'hui, au contraire, il est
 reconnu qu'il existe des animaux vivants dans les plus grandes profon-
 deurs. Lors des dragages exécutés en 1880, dans le golfe de Gascogne,
 par M. Milne-Edward lils, à une profondeur de 2.650 mètres, il fut
 retrouvé 538 espèces de mollusques. De nouvelles découvertes ont
 permis ainsi de comparer la faune de l'Océan avec celle de la Méditer-
 ranée. Les mollusques vivant à de grandes profondeurs sont généra-
 lement petits, décolorés, rachitiqucs et privés de la vue. D'autre part,
on ne trouve jamais de coquillages perforés dans ces régions profondes :
d'où il faut conclure que les mollusques carnivores doivent se nourrir
de petits mollusques vivant au-dessus des vagues. Enfin, la dispersion
des espèces est plus grande dans les parties profondes, que sur. le
littoral. — M. Lacassagne donne communication d'un chapitre d'un
mémoire sur la biologie ou science de la vie, consacré à l'étude de la
preuve de la mort lente ou rapide. Cette preuve, il la tire de la pré-
sence de la glucose dans le foie des cadavres. On sait que la glucose,
produit de la digestion, passe de l'estomac dans l'intestin et de là dans
le foie, qui sert à régulariser la proportion qui doit en entrer dans le
sang. Or, quand le foie ne peut plus fonctionner, il y a maladie ou
mort. De là, au cas de mort foudroyante, on trouve dans le foie de la
glucose en abondance, tandis qu'au contraire, elle disparaît à la suite
d'une maladie ou d'une intoxication. Car l'agonie, quelque courte
qu'elle soit, a pour résultat de faire disparaître la présence du glucogène
dans le foie.


   Séance publique du 20 décembre 189S. — Présidence de M. Lafon. —
M. le Président donne lecture d'un compte rendu des travaux de
l'année. — M. Pariset communique un rapport sur le prix Lebrun, qui
est décerné : i° à M. Lespinasse, inventeur de plusieurs perfection-
nements dans le métier Jacquard, et 2° à M. Bergier, inventeur de la
grège trame sans torsion. — M. Sainte-Marie Perrin présente un
rapport sur le prix Dupasquier, qui est décerné à M. Valère Perrier,
architecte. — M. Vachez fait un rapport sur les prix de la fondation
Lombard de Buffières, qui sont attribués aux dix lauréats suivants :
M. Barrillot, directeur d'une école libredans le quartier Saint-Paul, à Lyon,
M. Marcon, directeur d'une école libre à la Croix-Rousse, Mlle Colling,
ancienne sous-maîtresse du pensionnat Orcel, à la Croix-Rousse,