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                     LE COLONEL COMBES                      32I

l'heure de la victoire a sonné, le destin de la France appa-
raît ; de Marengo, une immense valeur a rempli leurs âmes ;
ils s'avancent, ils s'avancent, et, Constantine.... Quel est
celui qui d'une main tenant son épée radieuse, apparaît
vainqueur sur les murs de la ville conquise? Le voilà!....
Cependant, ô douleur; ce héros n'est plus. Au milieu de ce
grand triomphe, l'Ange delà Victoire, sur ses ailes d'amour,
l'emporta dans les deux, et l'armée le'pleura !..., Mais,
Messieurs, lorsque les dieux de la Guerre sont morts, les
dieux des Arts les font revivre : et le voilà! ..• Celui qui fit
le hardi coup de main d'Ancône, en brisa les portes, et,
aux regards étonnés de l'Europe, planta sur cette ville ro-
maine ledrapeau français.
   « La patrie, Messieurs, a cueilli peu de lauriers qu'il n'en
ait eu sa pan. Qui de vous se trouvait à Austerlitz, ce champ
célèbre, où s'éclipsa, devant la valeur française, un monde
de Russes et d'Autrichiens? Eh bien, il y était.
   « A Ulm, il y était; à Iéna, il y était ; à Eylau, il y était;
à Friedland, il y était; à Ekmulh, il y était; à Wagram, il
y était; à Moscou, il y était; à la Bérésina, il y était; à
Bautzen, il y était; à Lutzen, il y était; à Dresde, il y était ;
à Mascara, il y était; à la Macla, il y était.
    « Je m'arrête, Messieurs, il y aurait encore tant d'autres
noms à citer.
    « S'il a vu tous les triomphes de sa patrie, une fois aussi,
il en vitlesrevers. Vous vous rappelez tristement Waterloo...
(je demande pardon à nos drapeaux de prononcer ce nom
lugubre). Le ciel devient jaloux de tant de victoires pour la
Fiance ; il conduisit donc nos soldats à Mont-Saint-Jean, et
là..., et là, les Français furent toujours Français; c'est-à-dire
qu'ils firent voir au monde que, sur tous les champs de
bataille, vainqueurs ou vaincus, ils étaient toujours les plus