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232 JACQ.UKS-JULKS GRISAUD l'auteur en fait lui-même la réflexion, il eût été étrange et souverainement regrettable qu'aucun de nos journaux n'eût signalé la perte que l'archéologie venait de faire ! Grâce à M. Steyert, cette lacune a été comblée et si j'essaye, après lui et moins bien que lui, de consacrer quelques pages à la mémoire de Grisard, c'est qu'en dehors de mes souvenirs personnels, très vifs et très sincères, il me semble que la Revue du Lyonnais dont il a été si souvent le collaborateur, lui doit un témoignage particulier d'estime et de reconnais- sance. Né le 12 avril 1837, Grisard reçut de bonne heure les enseignements de l'école des Frères et suivit plus tard les cours de la Martinière où les premiers prix ne lui firent pas défaut. Il compléta son éducation par des efforts soute- nus, devint suffisamment latiniste et sut écrire avec clarté et facilité. Les questions géologiques l'intéressaient parti- culièrement; dès 1859 il suivait les travaux de la session extraordinaire tenue à Lyon par la Société géologique de France et rédigeait sur les buccins des rives du Rhône et de l'Ain une note qui a été insérée dans'les procès-vetbaux de ce congrès. Il prenait alors le seul titre de géomètre trian- gulateur. M. de Dignoscyo qui a laissé de bons souvenirs aux Hospices de Lyon, appréciait ses talents. Entré dans les bureaux delà voirie municipale au mois de juillet 1864, Grisard résigna ses fonctions de conducteur principal le 14 mars 1889 et fut admis à la retraite après vingt-cinq ans de service. Il n'attendit pas ou on ne lui permit pas d'attendre les trente ans habituels; le courant des idées qui régnaient chez nos édiles n'était pas le sien ; ses sympathies politiques étaient ailleurs, toutes pour la cause royale, il aimait trop le passé pour ne pas chercher ce qui pouvait en être conservé dans nos institutions modernes. Si sa carrière de fonction-