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                   GEORGES DE CHAULANT                    I9I

qui le liaient à ce dernier, on voit quelle preuve il donnait
par son vote, preuve de désintéressement personnel, et
aussi d'attachement à la stricte observance des usages et
statuts de l'Eglise. L'avenir montra du reste la sagesse de la
proposition faite par lui : au moment du vote, les voix se
partagèrent; le doyen proclama archidiacre Humbert de
Grôlée, alors que le précenteur faisait la même déclaration
pour Mathieu de Talaru. Le décès de celui-ci, survenu le
28 juillet, ne parvint pas à calmer le différend qui se
prolongea plusieurs années.
    Le 15 juin 1473, G. de Challant, « présent et acceptant, »
fut nommé payeur de l'Eglise, avec les droits et préroga-
tives attachés à cet office. Pour lui faciliter sa tâche, on
ordonne en même temps, sous menace des peines statu-
taires, que chacun ait à lui payer, avant le vendredi suivant,
tout ce qu'il doit de paye au terme de l'Ascension.
    Dès cette époque, sa santé est loin d'être parfaite ; le
2 décembre, en lui accordant dispense de se lever à matines
jusqu'à la Pâques prochaine, on en donne pour motif la
maladie dont il souffre depuis longtemps. Cet état ne rem-
pêche pas d'accepter encore, le 7 du même mois, de rem-
placer temporairement à la Chambre des Comptes,. le
chamarier, auditeur ordinaire de cette Chambre, pendant
que ledit chamarier y présente les comptes de son admi-
nistration du domaine de Châteauneuf.
    Cette tâche ne présentait aucune difficulté ; mais il n'en
 était pas de même de l'office de payeur, et G. de Challant
 s'aperçut bien vite, qu\à 1400 ans de distance, le rôle de
 publicain restait toujours fort ingrat. Au chapitre du
 15 décembre, il présente l'état de ceux des chanoines qui
 n'ont pas payé leurs payes échues soit à l'Ascension, soit
 à la Saint-André, et déclare que, n'ayant touché que des