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l82                GEORGES DE CHALLANT

accordées aux chanoines étudiants, dans le cas seulement,
où la somme perçue, en dehors des dites livraisons, n'excé-
dait pas 15 livres capitulaires ; or, G. de Challant touchait
déjà 19 livres. En conséquence, le n décembre, on annula
la décision du 5.
   Il semble, du reste, que le séjour aux études de G. de
Challant ait dû subir d'assez fréquentes lacunes.
   Dès 1460, il avait été nommé chanoine de l'église cathé-
drale d'Aoste. Si sa nomination au chapitre de Lyon avait
pu le ^flatter, celle de membre du chapitre d'Aoste dut lui
être bien plus sensible. Aoste, c'était la patrie, patrie
d'autant plus chère que son sort avait été de tout temps lié
à celui de sa famille, que celle-ci y avait rempli, y remplis-
sait encore un rôle prépondérant. Aussi, est-ce à Aoste que
vont toutes ses pensées et toutes ses affections, c'est là
qu'il a passé la plus grande partie de son existence, ne faisant
au chapitre de Lyon que de courtes et rares apparitions,
c'est là qu'il va semer, avec une admirable largesse, les
ressources de sa grande fortune, ici relevant d'anciens
monuments, là en faisant élever de nouveaux, qui tous
conservent, aujourd'hui encore, le souvenir de leur
artisan.
   Au moment même où G. de Challant entrait au chapitre
d'Aoste, celui-ci entreprenait la construction de son cloître,
et le nom du nouveau chanoine se retrouve, parmi ceux
des donateurs, sculpté en relief sur les chapiteaux des
colonnes. Plus tard, on dut songer à l'église. Élevée vers
le xic siècle, sur les ruines de celle qui, sous Constantin,
avait succédé elle-même à la basilique romaine, la cathé-
drale subit alors une restauration très importante et dont
G. de Challant supporta la plus grande part. La voûte
ogivale de la nef principale fut refaite à ses frais : à chaque