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L0U1S-AKTOINE-HONORE BEUF I59 « Le 20 mars 1814, à une heure du matin, le village de « Curis fut occupé par une colonne de huit cents Autri- « chiens. Il fut réveillé aussitôt et vint auprès des chefs « prendre leurs ordres, à l'aide d'un interprète Il par- c e vient à sauver la maison Nolhac, dont les portes allaient « être enfoncées pour loger les officiers et persuade à « ceux-ci de camper sur la place publique « Les Autrichiens quittèrent Curis entre 2 et 3 heures, « et furent bientôt remplacés par une autre colonne de « quatre cents hommes. Celle-cy ne s'arrêta pas, mais « exigea un guide pour aller au village de Couzon. Dans « l'impossibilité d'en, trouver un, Bois s'offrit pour les « accompagner jusqu'à Couzon où il faillit être victime de « son zèle. Parce que des coups de fusil étaient partis des « isles de Couzon, on voulut le garder en otage, sauf à le « fusiller au besoin. Mais il trouva un protecteur dans le « chef autrichien qui, lui ayant su bon gré de son zèle, le « renvoya « Le 17 avril, la commune de Curis plaça sur le clocher « de son église le drapeau blanc... Ce fut la première de « l'arrondissement de Lyon qui manifesta hautement ses « sentiments et suivit d'elle-même l'exemple donné à Lyon « dix jours auparavant. « L'enthousiasme avec lequel les habitants de Curis se «, parèrent de la cocarde blanche et crièrent : Vive le Roi « était dû en grande partie au sieur Bois qui, depuis un & mois, les entretenait sans cesse de la famille de nos Rois... « Au moment du retour de l'homme de malheur, mars 1815, « ayant appris que les Lyonnais voulaient opposer de la « résistance, il vint à Lyon pour prendre rang dans la garde « nationale et servir encore sous les ordres de son ancien « général, le comte de Précy. Il demanda un fusil, mais