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de décerner le prix à M. Perrier (Valère), architecte. — M. Lacassa-
gne communique une étude sur l'Alcoolisme, considéré sous le rapport
médical. Il y a deux sortes d'alcooliques: le buveur surpris par l'ébriété
ou buveur d'habitude, mais, dans l'un et l'autre cas, bruyant et
démonstratif, et le buveur dypsomane, qui s'enferme pour boire et ne
boit que dans les moments où il subit la crise dypsomanique. L'usage
de l'alcool paralyse le jeu respiratoire des poumons et entraîne le dur-
cissement prématuré des artères, d'où fréquence de mort subite. Mais
la mort se présente quelquefois sous forme violente ; c'est le delirium
Ircmens. En dehors du penchant naturel à chercher une excitation
nerveuse, l'orateur recherche ensuite les diverses causes de l'alcoolisme:
l'amour malheureux, l'absence d'affection, conduisant à la mélancolie,
certaines conditions climatériques et influences de saison. Quant au
rapport entre l'alcoolisme et la criminalité, on ne doit pas l'exagérer,
l'abus de l'alcool conduit plutôt au suicide qu'au crime. En ce qui
concerne les remèdes propres à le combattre, le monopole delà vente de
l'alcool, remisa l'Etat serait sans efficacité, comme en témoigne l'exem-
ple de la Suisse. Il y aurait plus à espérer de l'élévation du niveau
intellectuel des masses et de la propagation des distractions moralisa-
trices, telles que le théâtre et le bon exemple donné par les classes
 instruites.