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           AUX POÈTES                  ior


Tyrtèe, amant de la Victoire,
Pindare, au verbe souverain,
Votre lyre aux cordes d'airain
Rendit tous les sons de la Gloire,
Plus qu'un illustre conquérant.
L'Hellas, ta glorieuse mère,
Te célèbre, sublime errant,
Chantre d'Hélène ! ô vieil Homère !



Lorsque la Grèce fut soumise
Au joug meurtrier du Croissant,
Libres oiseaux vous dispersant,
A Florence, Milan ou Pise,
Chanteurs, on vous vit arriver;
Sous le ciel clément d'Italie
Vos chants firent bientôt lever
Moisson d'amour et de folie.



Vos couplets valaient un domaine
Pour le goût lettré d'un Valois,
Gais troubadours du sol gaulois,
Que payaient des baisers de reine;
Vous, Trouvères, sur les chemins,
Semant la parole fleurie,
Vous lanciez les vaillants refrains,
Où vit l'âme de la Patrie.