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I2                      UN PORTRAIT INEDIT

L'artiste a représenté Alexandre de Halès ( i ) , saint Bona-
venture et Duns Scot (2). Dans la loggia suivante, saint
Thomas d'Aquin, Albert ie Grand et Pierre de Tarentaise,
en costumes de dominicains, se livrent également à une
discussion animée. Au premier plan, à droite, saint Thomas
d'Aquin soutient l'objection d'Albert le Grand ; dans le
fond, Pierre de Tarentaise établit l'accord entre les deux
théologiens. Il est facile de constater que la représentation
de ces trois personnages, ou tout au moins de saint Thomas
d'Aquin et de Pierre de Tarentaise constitue de véritables
portraits. Malgré les détériorations subies par cette peinture
on remarque la silhouette courte et trapue, la figure ronde
et grasse de saint Thomas. Quant à Pierre de Tarentaise,
sa taille élancée, son noble maintien, son visage maigre et
ascétique, empreint de douceur et de sérénité, sont bien
les traits caractéristiques que l'on retrouve sur ses autres
portraits, ou dans les descriptions de ses biographes (3).
   Dans la scène suivante, trois religieux augustins
discourent gravement, mais avec moins d'ardeur que
les dominicains et les franciscains. Ce sont Gilles de


   (1) Alexandre de Halès, théologien, surnommé le Docteur irréfragable,
né en Angleterre, étudia à Paris et entra en 1222 dans l'ordre des
franciscains. Il mourut en 1245, laissant plusieurs ouvrages de théo-
logie.
   (2) Duns Scot, dit Doclor snbiilis, naquit en Angleterre vers 1275 et
mourut à Cologne en 1308. Il étudia à l'Université d'Oxford, entra
dans l'ordre des franciscains, vint à Paris en 1304 et y prit le doctorat.
II fut l'adversaire de saint Thomas d'Aquin ; la querelle des Scotistes et
des Thomistes fat très vive. Les œuvres de Duns Scot ont été imprimées
à Lyon, en 1639, I 2 v o ' ' "î-f".
   (3) La reproduction de ce groupe, qui se trouve en tête de cette
notice, a été exécutée dans les mêmes dimensions que l'original.