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33^ UNE VISITE ARCHIÉPISCOPALE fortes, des plus batailleuses et aussi des plus bienfaisantes de la contrée. Moins volontiers vantée que celles des Lavieu, des Cousan, des Jarez, des d'Urfé, elle est cependant plus ancienne et ses possessions, disséminées de la. Loire à la Saône, l'ont de beaucoup emporté sur d'autres fiefs plus fameux. L'apogée de sa puissance et de sa noto- riété est très antérieure à la division du Forez et du Lyonnais, entre les archevêques et les comtes devenus héréditaires. A ce moment-là , lorsque l'organisation du pays se dessine, à l'image de la Cour du suzerain, lorsque les feudataires se groupent autour de sa personne, comme leurs créneaux et leurs tours se dressent à l'abri de ses forte- resses, les maîtres de Donzy ont éprouvé déjà les vicissitudes du sort; ils s'éteignent dans une médiocrité, voisine d'une déchéance sans résurrection ; ils n'habitent même plus le donjon des ancêtres ; il a passé au roi Louis VII, qui le cède à Guy, prix de l'hommage qu'il en reçoit de toute sa terre. L'histoire de notre province entre alors dans sa période brillante ; elle enregistre les hauts faits d'armes des chevaliers qui s'illustrent ; mais elle ne remonte pas en arrière ; elle ne remue pas des cendres refroidies. Pourquoi se remémorer les disparus, quan.d les vivants surabondent pour la plume des chroniqueurs, la lyre des poètes et l'ima- gination du peuple ? Si on perce ces ténèbres, les Calvi apparaissent, dès avant la moitié du x c siècle, à la tête de nombreux et vastes domaines ruraux, en pleine prospérité. Sigibert, dont il est question dans un diplôme de 9.85 ou 986, n'est pas évidem- ment le premier de son nom, ni de sa race, et ce qu'on l'oblige à restituer, sans qu'il en soit trop.appauvri, aide à mesurer la belle quantité du reste. Cette fortune territoriale, sinon tout à fait dans ses origines, du moins dans ses plus notables