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EN FRANCE 43I dans l'industrie de la soie, en tant que ces tissus sont faits de soie, de schappe ou de fantaisie. Elles sont tout à fait spéciales à raison de la destination des produits et particulièrement des procédés de fabrication. Les métiers, aussi bien ceux à la main que ceux mus par un moteur, diffèrent notablement des métiers à étoffes; ils appartiennent à des types très divers et sont en général d'une construction fort complexe et d'un gou- vernement très délicat. On trouve ces manufactures dans une vingtaine de départements, mais aucune d'elles n'est étrangère à la région lyonnaise. On voit entrer aujourd'hui dans la production lyon- naise, les tulles, les guipures et les dentelles pour 13 millions, les dorures et la passementerie de fils de métal pour 7 millions, la passementerie de soie pure ou mélangée pour 2 ou 3 millions. Le travail du tulle et de la dentelle n'est pas ancien à Lyon. La création du tulle de soie en imitation de la blonde, remonte à 179T, et bientôt après un Lyonnais, du nom de Bonnard, fabriquait un tulle à doubles nœuds et à mailles fixes, le tulle dit de Lyon. On faisait usage de métiers à chaîne et à pression simple et de métiers à cueillir qui avaient reçu de faibles perfectionnements. Nous avons encore pu voir de ces métiers primitifs. C'est en 1825 que l'industrie prit son essor. Jean-Claude Dognin, formé par Bonnard, avait apporté de Calais à Lyon le métier bobbin net, ainsi nommé parce que le tulle était tissé au moyen de bobines et de chariots, au lieu de l'être avec des aiguilles et des platines. Il entre- prit d'y tisser le tulle de soie et fit usage pour cela de soie