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540              L'INDUSTRIE DE LA SOIE

   Les soies de tous les pays ont trouvé leur emploi.
Celles de la Chine et du Japon jouent à présent, depuis
trente ans à peine, le plus grand rôle dans le tissage;
elles sont devenues indispensables. Naguère, on ne
savait pas tirer parti de certaines jsortes de soie, et il y
en avait qui n'avaient qu'une application particulière et
incertaine ; aujourd'hui l'ouvraison donne même souvent
à la soie les qualités que le fabricant attend d'elle.
Les soies de vers à demi domestiques ou sauvages,
tirées ou filées, excellentes pour des emplois spéciaux,
ont pris place dans l'alimentation ordinaire de la fabrique;
l'emploi de ces dernières soies augmente.
   La filature de la schappe et de la fantaisie a été une
véritable création ; ces matières ont fourni au tissage une
ressource précieuse.
   La teinture, ce métier qui a des liens étroits avec la
science et dans lequel 'l'invention a toujours marché à
Lyon de pair avec l'application, est devenue une industrie
puissante. Notre palette a été chargée des nouvelles cou-
leurs dérivées de la houille, dont le charme fait oublier
comme elles sont fugitives.
   Le métier à tisser, à bras ou à la mécanique, a été
amélioré en tous ses organes. Le tissage de la soie réclame
de la part de l'ouvrier tant d'habileté, de soin et de tact
qu'il semblait que le procédé automatique dût être à
toujours écarté. L'ingéniosité a été telle que, grâce à des
inventions et des perfectionnements successifs, les diffi-
cultés ont été vaincues.
   Les métiers mécaniques pour les soieries ont aujour-
d'hui une structure et un caractère spéciaux imposés
par la nature d'un travail qui est véritablement exception-
nel. La vitesse a été très prudemment réglée. Les sys-