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238 L'INDUSTRIE DE LA SOIE dérable à laquelle il faut se résigner pour un temps encore assez long, car, dans l'état présent de la cul- ture du mûrier en France, nous ne croyons pas qu'on puisse obtenir plus de 12 millions de kilog. de cocons. Il ne paraît pas impossible de placer la séricicul- ture en France dans une situation meilleure sans avoir recours à des expédients qui seraient des mesures d'exception. Les causes de la maladie du mûrier étant près d'être connues, le remède sera plus facilement trouvé. L'élevage plus lucratif dépend en grande partie du sériciculteur. La recherche des races regardées comme les meilleures au point de vue du rendement et de la qualité et celle des graines les plus saines lui ont donné une sorte de garantie de réussite qu'il n'avait pas autrefois. Les améliorations sont poursuivies partout avec ardeur et [de la façon la plus intelligente, à nos portes, en Italie, aussi bien qu'à l'extrémité du monde, au Japon. Il dépend de nous d'en avoir le bénéfice, et nos intérêts commandent de ne pas rester aussi étrangers à ce mouvement. Un fait est absolument certain, c'est que, par le choix des races et par la sélection des cocons dans chaque race, on peut obtenir des résultats qui dépassent les prévisions (7). La vérité est que, pour le présent, la plupart de nos éleveurs de vers à soie ne préparent pas eux-mêmes les graines qu'ils font éclore, qu'ils ont une instruction (7) La sélection individuelle des vers par la sélection des cocons à grain fin, les mieux construits et présumés les plus riches en soie, a conduit M. Georges Coutagne à l'amélioration d'une race française à cocons jaunes dont le produit moyen en soie a été surélevé de 20 pour 100.