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                        EN FRANCE                      219

été relevé le prix des matières premières, des façons,
des produits, et a été rétablie par le jeu naturel des
transactions une circulation métallique à la veille d'être
compromise.
   Nous voici entrés dans une période nouvelle, qui sera
pour un temps une période d'observation.
   La science, en des progrès et des applications souvent
merveilleux, hâte et renouvelle la transformation de l'in-
dustrie, tendant incessamment à une production plus
rapide, plus étendue et moins coûteuse, et, dans le
même temps, le plus grand nombre des nations sont
entraînées par ce courant d'idées et d'intérêts protectio-
nistes qui conduit à se réserver, chacune d'elles autant
qu'elle le peut, son propre marché, à faire obstacle aux
échanges et par suite à élever artificiellement le prix des
choses. Ce système de la contrainte a prévalu longtemps
dans l'ancienne société, mais ce système est, de nos
jours, quel que soit dans u n pays le sentiment public
en fait d'économie commerciale, difficile à concilier avec
l'ordre de choses issu de l'essor prodigieux et infini de
la civilisation moderne. Fondé sur une sorte de com-
pression, comment le maintenir, comment tirer de lui
des éléments plus abondants d'activité et de richesse,
dans un temps où le pouvoir d'expansion augmente, où
les arts et les sciences n'ont jamais développé autant
d'énergie, où il faut d'autant plus accroître le travail,
partant le profit et l'épargne, et diminuer le coût de la
vie, que la sécurité sociale dépend de la plus grande
force imprimée à toutes les entreprises de la produc-
tion?
   Au mouvement de 7,650 millions de francs du com-
merce extérieur en 1892, a succédé celui de 7,150 mil-