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« LOUISE » Sur la table, une lettre à quelqu'une d'entre elles — Oh ! dans le passé mort les chers rêves à deux ! — Réclame deux louis en un français douteux, Sur ce ton mi-câlin, mi-haineux, des querelles. Devant le désordre de cette chambre de viveur, Louise comprend qu'elle s'est fourvoyée et que son amour est indigne. Sans refermer la porte elle est redescendue. Elle ne veut plus rien, que partir, revenir, Oublier, étouffer l'amour qui doit finir; Et son sang crie et bat dans sa tête éperdue. La voici de retour, reçue à la gare par Pierre, par Pierre qui l'aime toujours et dont la grande âme pardonne. Il faut lire au chapitre xxxn du livre, le magnifique dialogue entre Louise s'humiliant et s'accusant et Pierre calmant et consolant la pauvre aimée qui n'a pas failli et dont il vient de recouvrer toute la tendresse. Les jeunes gens approchent du village. Tout à coup une grande lueur éclaire la nuit tombante, suivie des cris : Au feu ! Au feu ! Pierre et Louise se hâtent. C'est la maison de Marie qui brûle. Le père de la gringalette vient d'être retiré des décombres complètement calciné. Les flammes lèchent déjà le toit et envahissent la chambre de Marie. Qui tentera de la sauver? Ce sera Pierre. Sans hésiter, brûlant ses doigts aux poutres enbrasées, il monte, il monte au milieu d'un ardent brasier, et après mille dangers, il parvient auprès de la fillette dont le corps est couvert d'atroces brûlures. Il la prend dans ses bras et redescend sain et sauf. Mais Marie est frappée à mort. Elle trépasse en demandant pardon à Louise de lui avoir conseillé ce honteux départ pour Paris et en