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y I4 IINSCIUI'TIONS VOTIVES., si singulièrement Messire Olivier de la Marche, d'un bon bourg retourné en un bourg bon (t). « .... Et comme toutes choses, dit-il, onl commencement « pour ce qu'en tous les deux lieux que l'on nomme Bourbon « à bains chaux;] que l'on dit medecinables et sy vont plu- « sieursgens baignerpourse medeciner et pour recouvrei santé « d'aucunes maladies, à cesle cause et pour ce que plusieurs « gens y hanloyent et y conversoyent, hostelliers, taver- « niers, marchans et ouvriers mécaniques, se logèrent celle « pari pour gaigner et avoir profil. Tellement qu'assez tost « après, se fil en iceux lieux gros el puissants bourgs et « augmentèrent tellement, qu'entre les autres bourgs, on « disoil d'un chacun d'iceux voisins, c'est un bon bourg, et à le « prendre au rebour, peut-on dire c'est un bourg bon. Et de « ce nom bourg bon en continuation delanguage sont encore « appelés ces deux lieux Bourbon. » Assurément, l'ingénieux courtisan qui s'est mis en frais d'imagination pour trouver celle élymologie louangeuse, ne se doutait guère que ce qu'il cherchait avec tant de peine , se lisait gravé lout au long sur d'antiques pierres heurtées plus d'une fois, peut-être, par son pied dédaigneux, el que la vérité laissail'loin derrière elle tout ce que l'effort de son esprit eût pu lui suggérer de plus flatteur. Non ! ce n'est ni dans « la bourbe » d'une eau trouble, ni dans un ramas « de laverniers, d'hostilliers elde marchans » qu'il fallait aller chercher l'origine du nom des Bourbons. Il fallait remonter jusqu'à la mythologie gallo-romaine et jus- qu'à l'Olympe, el l'emprunter au nom d'une divinité bien- faisante, qui n'était peul-être autre qu'Apollon lui-même. ALLMER. (I) Introduction à ses Mémoires, édition Petilot, 202.