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4t>0                UN MOT SUR L'INDUSTRIE

 monté par l'ouvrier lui-même, se trouve fixée la paire de sa-
bots brute, l'ouvrier perce et creuse au moyen d'une tarau-
dière qui prend son point d'appui surl'épigastre.
  Un bon ouvrier peut, dans sa journée qui est de quinze à seize
heures, ébaucher, creuser ou parer quinze à seize paires de
sabots qui lui sont payées a raison de dix a douze centimes. La
plus grande quantité de ces sabots est vendue sur place et au
détail, a raison de soixante et quinze centimes à un franc cin-
quante. Parmi les vingt-sept fabricants, un seulement fait
un grand commerce au dehors, surtout dans le Jura, dans le
Doubs, Saône-et-Loire et la Suisss. Il achète des ouvriers no,-
mades de la Bombes, beaucoup de sabots qui ne sont que
creusés et dégrossis, chez lui on les achève, on les pare, on
les bride suivant la forme adoptée dans le pays où il veut les
vendre, lise fabrique annuellement a Bourg en vison quaran-
te mille paires de sabots, on ea faisait le double il y a quel-
ques années.
   à côté de cette modeste fabrication, il s'en trouve une au-
tre qui ne lui cède rien en humilité, c'est celle de la poterie
commune.
   Au bas de Treffort et de Meillonnaz situés a douze et quinze
kilomètres de Bourg, on trouve une terre argileuse d'un blanc
gris, d'une finesse extrême et d'une ductilité quila fait recher-
cher par les statuaires et les mouleurs. Cette terre, au dire des
ouvriers qui ont travaillé dans différents points de la France,
n'a pas sa pareille ; elle résiste très-bien au feu, et les vases
dont ils sont pétris, acquièrent parla cuisson une dureté peu
commune.
   On a établi dans l'ancien château de Meillonnaz une pote-
rie qui occupe une vingtaine d'ouvriers. Sous Treffort se trou-
ve une colonie de potiers, disséminés dans des amas de mai-
sons qui portent les noms de Mas-Groboz, Mas-Girard, Mas-
Gaillard, et Mas-Haureau de la Zaraz commune de Meillonnaz.