page suivante »
412 HISTOIRE DE NANTUA. la Société académique de Savoie , une dissertation cu- rieuse dans laquelle il cherche a établir que ce n'est ni a Brion, ni a Briord , que Charles-le-Chauve aurait rendu le dernier soupir, dans le misérable réduit où vint le trouver Reichilde, sa femme, qui était en Maurienne, mais bien dans le village portant aujourd'hui le nom d'Aprivieux, situé au pied du Mont-Cenis, non loin de Maurienne, et qui a successivement été dénommé Abriez, Aprios, Apvrium et Aprivieux. Cette opinion, à peu près généralement reçue aujourd'hui, en attendant de nouvelles lumières, est par- tagée par Mgr. Depery et par M. de Gingins-la-Sarra. La discussion n'est sûrement pas fermée sur ce point histori- que, qui a pour objet de satisfaire plus peut-être qu'une curiosité simplement locale, lorsqu'on songe a tous les événements auxquels Charles - le - Chauve s'est trouvé mêlé, a tous les actes auxquels il participa , et dont les effets ne sont pas entièrement effacés même aujour- d'hui. Pour l'histoire qui se plaît a recueillir tout ce qui tient à la tombe comme au berceau des hommes qui ont laissé une forte empreinte, de même que pour l'archéologie, cette science qui veut pénétrer dans la vérité absolue des faits qu'elle poursuit de ses patientes investigations, il n'est pas sans intérêt de savoir où précisément s'est éteinte la vie si agitée de ce roi, dont le berceau fut l'origine de tant de désordres, et qui, trop fidèle à cette origine , poursuivit avec une insatiable activité, sinon sans succès, du moins sans gloire véritable, des guerres et des traités qui ont jeté tant de trouble et tant de confusion dans l'histoire comme dans la géographie de la France. Telles sont les questions que nous avons essayé d'exa- miner avec le livre de M. Debombourg, tantôt en nous ralliant à ses opinions, tantôt en les combattant, mais toujours