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  3'JO                    HISTOIRE DE NANTUA.

  ubi debent esse duo monachi, Priore computato, el débet
  ibi celebrari quotidie una Missa cum nota (1).
     On ne doit point lire Tricassino ou Tricaslino dans la
  charte de 959, dont l'original est à la Bibliothèque impériale
. (carton des chartes de Cluny, 37). Nous l'avons vérifié nous
  même, cet original porte Trahesino (2). C'est aussi le nom
  que reproduit la Bibliotheca Cluniacensis, en transcrivant
  cette charte au folio 314.
     Nous n'avons pas à rechercher ici quel est ce monastère
  de Trahesino, soumis a l'Abbaye de Cluny par la charte du
  roi Lothaire; il nous suffît de constater que ce n'est pas
  celui de Nantua. En 959, Nantua dépendait du royaume de
  Conrad, roi de Burgondie, et non du royaume de Lothaire.
  Celui-ci n'aurait pas disposé d'un monastère hors de ses
  dépendances pour l'attribuer à un autre monastère.
     Nous voyons, il est vrai, quelquefois les rois accorder des
  chartes a raison de territoires hors de leurs États ; mais ce
  sont de simples confirmations de possessions anciennes, et
  non des chartes de concessions constituant, comme ici, acte
  de puissance et de souveraineté. De telles concessions n'au-
  raient pu être octroyées que dans un état de guerre et
  d'hostilité entre souverains. Or, rien ne témoigne d'une


     (1) Calalogns Abbaliorum, Prioratuura et Decanatuum médiate el immé-
  diate Abbatiœ Cluniaccnsi subditorum. Bibliotheca Cluniacensis col. 1728.
     (2) Nous avons fait à Paris, d'après l'original même, un fac simtle des
  mots In Comitatu Thrahesino, que nous reproduisons ici.




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