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H1ST01KE DE NANTUA. 379 de Nantua, d'où semblerait résulter que saint Amand est le fondateur de l'abbaye de Nantua, on trouve deux Lettres : l'une du pape Grégoire à Childéric II, roi des Francs; l'autre de Childéric II a saint Amand. Dans la Lettre adressée par saint Grégoire à Childéric on lit que « le bienheureux Amand, son coévêque, lui a fait savoir qu'il avait reçu naguère de la munificence du roi un monas- tère, situé sur les confins des Francs, nommé Helnon ou Nantua. Cœnobium in finibus Francorum silum quod Hel- none, sive Nantuacum nuncupatur. » Puis il ajoute : « Comme ce monastère répondoit aux vœux de l'Église, avant de le quitter pour me rendre ici auprès de notre vénérable prédécesseur, à la prière du vénérable Amand, de l'abbé Latercenius et d'un grand nombrç d'autres personnes pieuses et saintes, j'ai consacré - avec pompe l'église de ce lieu, sous le vocable de saint Pierre, de saint Paul et de tous les saints Apôtres, en y attachant les privilèges suivants : Aucun prince, aucun évêque, aucune autorité judiciaire ne pourra y installer un abbé, a moins que la congrégation, unie de sentiment et de volonté, ne l'ait choisi selon Dieu, comme l'a prescrit saint Benoît. » La Lettre écrite à saint Amand par Childéric II, datée de Paris, la Ve année de son règne, porte : « A notre arrivée a Paris, la lettre du bienheureux pape Grégoire nous a été remise. Ce pape dote avec magnificence le monastère de Nantua que vous avez fondé, et il l'exalte par ses louanges. Nous nous empressons de confier notre réponse à Votre Sainteté, pour que vous la conserviez pro magno munere; il demande que les prérogatives qu'il vous a accordées soient approuvées et confirmées par nous more regio ; ce que nous faisons sous notre seing et le scel de notre anneau. Nous ordonnons par nos lettres, dans tout notre royaume, a nos comtes, h nos juges et â tous ceux qui administrent l'État,