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DE L'ACADÉMIE DE LYON. 311 divisée en anatomie, physiologie et psychologie, et si l'école hippocratique admet l'existence d'un principe vital subor- donné à l'âme, elle ne va pas jusqu'à conclure a l'existence de deux âmes indépendantes l'une de l'autre. Platon, disci- ple d'Hippocrate, a la même opinion que le père de la mé- decine ; M. Perrin trouve des vestiges de cette manière de penser jusque dans l'Ecriture et cite un passage de saint Paul qui semble appuyer son assertion. Cette intéressante discussion, à laquelle ont pris part MM. Gunetet Gilardin, ne paraît qu'ajournée, quoique chacun ait semblé penser qu'une si haute question était au-dessus des enseignements humains, et que le Créateur, en livrant son œuvre avec dissertation des hommes, en avait gardé le secret. Mais la parole de M. Bouillier a eu le privilège d'é- tendre la controverse au-delà des limites de cette enceinte et de réveiller les opinions de l'école de Paris et de celle de Montpellier. Sa doctrine soutenue par Tune est combattue par l'autre, et vous avez reçu de M. le Dr Jaulme , de Mont- pellier, un mémoire sur le double dynamisme dont M. Richard de Laprade doit nous présenter le rapport, et qui ne peut manquer de donner lieu à une nouvelle polémique. Ainsi que la philosophie des écoles, la philosophie sacrée a eu aussi parmi vous un digne interprète. Dans plusieurs de vos séances, M. Blanc de Saint-Bonnet, dans les lectures où le style s'élevait a la hauteur des pensées, a sondé avec bonheur les impénétrables mystères de la foi et de la philo- sophie chrétienne. Vous avez écouté avec une religieuse attention ses paroles inspirées par une foi profonde quand il vous a entretenu de VAutorité et de l'infaillibilité de l'Eglise; et dans une de vos dernières séances, lorsque l'orateur, chan- geant de sujet, mais avec la même éloquence et la même force de conviction, vous a lu un premier chapitre d'un ou- vrage en cours de publication sur les Véritables principes