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                                 DE LYON.                              299

 que de la prise de Jérusalem, sous Titus. Il réunissait la
 science de l'homme de guerre au talent du littérateur et
 mérita le surnom de philosophe, non seulement parce qu'il
 s'occupait de l'étude de la philosophie, mais aussi parce
 qu'il avait su faire passer dans ses mœurs les préceptes
 qu'elle donne pour bien vivre. Sénèque , qui lui dédia son
 Traité sur les bienfaits, revient en plusieurs endroits de
 ses oeuvres sur l'éloge de Liberalis, son ami. Toutes les
 parties éparses de ce panégyrique, réunies par les auteurs
de l'Histoire littéraire de la France, se font lire avec un
vif intérêt (1).
    Les titres des ouvrages de Liberalis ne sont pas même
arrivés jusqu'à nous. Il ne reste de lui, grâce a Sénèque,
que cet aphorisme qui peint l'extrême bonté de son ceeur :
Turpe est beneficiis vinci ; « il n'est pas bien de se laisser
« surpasser en bienfaits (2). »
    Peu de temps après Liberalis, florissait à Lyon, où l'on
croit qu'il prit naissance, Geminius, cet ami de Pline-le-
jeune, que nous avons déjà mentionné. C'était un homme
de lettres, très-savant pour son temps, et le correspondant
le plus habituel de l'auteur du Panégyrique de Trajan.
Les hautes questions de morale et de littérature, abordées
dans la correspondance de Pline et de Geminius, font
vivement regretter la perte des lettres de ce dernier. Pline
en faisait ses délices.
    On ne sait si Geminius avait publié les ouvrages qu'il pré-
parait et pour lesquels il demandait les conseils de son ami ;
on ne sait rien non plus sur l'époque de sa mort (3).
   Le médecin Abascantus clôt la série des hommes, remar-

  (ï) Hist. littêr. de la France, t. I, part, r, p. 213.
  (2) Senec, De benef., lib. V, cap. n.
  (3) Voir, pour toutes las circonstances de la vie de Geminius, la corres-
pondance de Pline-le-jeune, liv. VH-IX, passitn..