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126                '   RÉPONSE A M. L'ABBÉ ROUX.

le poids de Feurs, où nous avons vu le nom de celte ville écrit
Segusiavorum Fori, au lieu de Fort Segusiavorum qu'on trouve
habituellement.
   Faisant allusion à ce qu'avait dit M. de Boissieu de l'inscription
de Lucanus, je m'exprime ainsi dans mon livre (p. i9) : « D'autres
« proposent de lire libentes ou libenter ; mais la phrase latine ne
« serait pas complète avec ce mot. » M. Roux m'interpelle pour
que j'aie à expliquer ma pensée : je le ferai volontiers (autre-
ment dit libenter). Je dois avouer que je n'avais pas compris
toute la portée du libentes de M. de Boissieu. Je croyais qu'il
s'agissait seulement dans sa pensée de quelque chose d'analogue
à la fameuse formule votum solvit LIBENS merito ; et, rattachant
libentes à l'édification du monument, non à la façon dont les
appariteurs en question remplissaient leurs fonctions, je pensais
qu'il manquait un verbe. Je raisonnais ainsi : On peut bien dire :
« A Lucanus, ses appariteurs affranchis ; » mais non : « A
« Lucanus, ses appariteurs volontiers. » J'aurais voulu trouver
là les lettres qui figurent à la fin de l'inscription de Perennis.
Alors l'emploi de libentes ou libenter me semblait pouvoir s'ex-
pliquer par le désir bien naturel, de la part de subordonnés, de
constater que c'était volontairement, de leur plein gré, qu'ils
avaient élevé un monument à leur chef, comme aujourd'hui les
employés d'une préfecture ou d'une mairie croiraient devoir
déclarer, sur un tombeau érigé à un préfet ou à un maire, que
ce monument a été élevé par eux avec le produit d'une sou-
scription volontaire. Mais les appariteurs amateurs de M. Roux
tranchent la question. Je trouve cette idée trop ingénieuse pour
vouloir la combattre. Si elle appartient réellement à M. de
Boissieu, qui, je l'avoue, ne s'est pas expliqué formellement à cet
égard, renvoyant pour plus de détails au commentaire futur de son
disciple (1), elle est digne de figurer à côté du Titulus Reslitutus
du même auteur, dont nous allons parler dans un instant.
   La septième inscription publiée dans mon livre est celle qu'on
lit sur un monument mutilé qui ne nous offre plus que la fin du

  (1) Inserip.