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          DE L'ORIGINE ET DE L'EMPLOI



BIENS ECCLÉSIASTIQUES AU MOYEN-AGE
             Dont les preuves sont tirées du Cartulaire
                    de Saint-Vincent de Mâcon.




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   Elles sont belles encore et majestueuses, bien que
découronnées par l'âge et les révolutions, ces deux vieilles
tours qui frappent d'abord votre vue lorsque vous appro-
chez de Mâcon. Mais elles n'en demeurent pas moins
comme un regret de la cathédrale de Saint-Vincent qui
n'est plus, comme un soupir, une larme donnés au sou-
venir des grandes solennités d'autrefois : Fiœ Sion lugenl...
   Les larmes ont quelquefois leur charme et leur douceur:
les âmes intelligentes et sensibles entourent d'un véritable
culte les nobles ruines. Et le sanctuaire restauré du vieux
Saint-Vincent, vient de retrouver ses chants et ses mystères
sacrés. Ce n'est point assez. Grâce à l'initiative d'un
Pontife justement jaloux de l'honneur de son Église, et
a la toute céleste condescendance de Pie IX, le titre de
l'évêché de Mâcon revit canoniquement.
   Le moment parait donc favorable pour que, à son tour,
le Cartulaire ou Livre enchaîné de Saint-Vincent depuis
longtemps promis, depuis longtemps attendu, fasse enfin
son apparition dans le monde savant. Ce sera le souffle de
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