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HYGIÈNE DE L ' O U V R I E K . 61 tiers? Il en est de môme de tout ce que dit l'auteur sur la puissance de la lumière solaire, et par suite sur l'importance de l'exposition dans le choix des habitations, sur les dangers des vicissitudes atmosphériques, sur la propreté des loge- ments et du corps, sur la nature et la forme des vêtements. M. Fonleret ne dédaigne rien de ce qui est utile : les moindres choses s'ennoblissent à ses yeux par leur but, et il les relève tantôt par une heureuse comparaison, tantôt par une plai- santerie à propos. Suivant l'exemple qu7availdonnéM. Richard (de Nancy) dans son charmant ouvrage sur VEducation du premier âge, M. Fonterel examine les lissus divers, les coupes même de chaque partie de l'habillement ; il les dis- cute en quelques lignes, et démontre clairement comment une série de petites attenlions, de simples applications du bon sens, peut prévenir les mauvaises habitudes et les graves maladies. Même marche dans le chapitre des aliments : l'auteur part de cel aimable axiome : bonne nourriture n'est pas synonyme de bonne chère ; puis il passe en revue les mets, les assaison- nements, les boissons, les ustensiles, éclairant d'un mot chaque question. Chemin faisant, il attaque les préjugés les plus répandus, avec finesse, avec autorité ; il se montre véri- tablement ami du peuple, non pas en excitant la basse envie ou en fomenlanl des regrets aussi injustes qu'inutiles, mois au contraire, en ne perdant aucune occasion de faire sentir aux ouvriers combien la société nouvelle est préoccupée de leur bien-être, en leur faisant remarquer tout ce que les gouvernements font et projettent pour amener la vie à bon marché, tout ce que l'administration locale entreprend d'a- vantageux pour toutes les classes. Je ne lui reprocherais ici qu'un peu trop d'optimisme ; et je ne saurais le partager, tanl que je verrai les faubourgs de Lyon contraster si horri- blement, pour le pavage et la viabilité, avec la partie cen-