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ARCHÉOLOGIE. 29 qui devait nous en instruire. A en croire l'historien du Forez, J.-M. de La Mure, qui a longuement disserté sur ce sujet (1), c'était « le temple d'Usson, » un temple en renom, mentionné par Grégoire de Tours (2). Pour faire justice de ce songe de l'historiographe forésien, accepté comme raison de bon aloi par VJl- manach de Lyon pour Vannée 1760, et ensuite par Dulac de la Tour d'Aurec dans son Précis historique et statistique du département de la Loire, où il nomme Masimin « le restaurateur de la ville d'Usson tombant de vétusté, » (3) l'auteur de la notice insérée dans la Revue n'a eu qu'à rappeler que l'inscription est gravée sur une colonne milliaire. Dès lors il est manifeste qu'elle ne peut se rapporter qu'à !a route elle-même sur laquelle cette colonne était placée ou à quelque monument ou construction qui par destination faisait partie de cette route. Mais est-il aussi évident qu'on l'affirme, que l'inscription dont il s'agit « constatait tout simplement le rétablissement de la colonne milliaire? » D'abord il ne me paraît admissible qu'au moyen d'une exception non motivée aux usages épigraphiques , que l'indication numérale qui termine l'inscription doive être rattachée pour le sens à ce qui la précède et traduite par tnilliare decimum quartum en en faisant le régime du verbe restituerunt. Aussi bien sur la colonne d'Usson que sur les autres bornes milliaires (et le nombre en est considérable), la (1) Histoire du Forez, page 130. (2) Histoire ecclésiastique, Tome I, p. 30. (3) T. I, p. 135.