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                    RAPPORT DE M. DARESTE.                      181

dérations, a voulu constituer dans son sein un comité spécial
pour les recherches d'histoire et d'archéologie ; elle lui a donné
le pouvoir de s'adjoindre à Lyon et dans le rayon environnant les
hommes que leurs travaux lui désignaient pour collaborateurs.
Le comité, institué il y a un an à peine, a déjà reçu nombre de
communications intéressantes. Mais son principal résultat est
d'avoir établi des liens nouveaux entre des travailleurs souvent
isolés', de les avoir rattachés à un centre et de leur avoir assuré
une action commune ; d'avoir ainsi augmenté la puissance de
leurs efforts individuels. L'Académie ne craint pas de faire sous
toutes les formes appel aux hommes de bonne volonté. Elle leur
promet son concours et se félicitera d'avoir aidé au succès de
leurs travaux.
   Élevons maintenant nos regards. Ne voyons-nous pas autour
de nous l'association scientifique se multiplier de tous côtés ? les
naturalistes fonder à Paris une Société d'acclimatation, qui en
quatre ans a étendu son réseau, non seulement sur la France,
mais on pourrait dire sur le globe entier? Ne voyons-nous pas
les différeates Sociétés savantes de France discuter des projets
de réunion soit entre elles, soit avec l'Institut, projets formés na-
guère au milieu de nous, et le comité des publications histori-
ques reconstitué tout récemment par M. le ministre de l'ins-
truction publique, dans le but de rallier toutes ces Sociétés à un
 centre commun ?
   Il fallait rappeler ces considérations, parce que ce sont celles
qui ont dicté à l'Académie le choix du sujet de prix proposé, et
ce sont elles qui la décident à le maintenir une année encore.
Et puisqu'elle a été la première à choisir pour ses concours un
sujet de géographie historique locale, puisse-t-elle aussi être la
première à susciter un ouvrage de ce genre digne de servir
de modèle à d'autres ouvrages semblables, sans lesquels nous
n'aurions jamais une connaissance vraiment complète et précise
de l'ancienne France. Tel est notre vœu, et tel est, Messieurs,
le motif pour lequel nous tiendrons élevé le drapeau de nos
concours.