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iO NOTICE SUK M. DE LliZAY-MAKNÉSU.
Invité par le conseil général à s'occuper de l'extinction de
la mendicité, M. de Lezay apporte à cette assemblée un plan,
vaste dans son ensemble, facile dans sa réalisation. Immédia-
tement appliqué, ilprocure au département de réels avantages.
D'autres fois, prenant l'initiative, il lui expose tour a tour
ses vues sur les enfants trouvés, sur l'embrigadement des
gardes-champêtres, sur les cours d'accouchement, sur la
gendarmerie, sur la condition des maires ruraux qu'il voudrait
intéresser davantage à leurs fonctions (1).
Sur toutes ces questions, les vues, les aperçus, les plans
du Préfet étaient l'objet continuel de l'approbation des con-
seils de son département et du Ministère de l'Intérieur.
Depuis longtemps les populations de la Beauce et de la
Sologne demandaient une nouvelle communication, au moyen
d'un poni suspendu, entre ces deux contrées séparées par
la Loire. L'entreprise était immense ; les prétentions con-
traires élevées sur le choix de l'emplacement, par un grand
nombre de communes riveraines, et le manque absolu de
fonds en rendaient l'exécution sinon impossible, au moins
très-difficile. M. de Lezay sentait toute l'importance de cette
communication ; il prit a cœur d'en doter son département.
Pour réussir, il fallait, dans cette circonstance, joindre au
talent de persuader le tact du négociateur et le don de la
persévérance. C'étaient là les qualités principales du Préfet,
ses armes ordinaires dans les questions épineuses ; elles lui
procurèrent dans celle-ci une victoire complète. Les popu-
lations riveraines , mises d'accord , se rangèrent, pour la
plupart, à l'avis des ingénieurs qui désignèrent la ville de
Mer comme le lieu le plus favorable a l'établissement du
pont ; l'Etat fut amené a verser la somme de cent mille
(1) Voir le Recueil des Actes administratifs de Préfet de Loir-et-Cher
pi les Procès-Verbawj) du Conseil départemental des années 1832 à -1848.