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POESIE Grâce au moins pour les noms de Laprade et d'Hignanl, A qui de dons si beaux Dieu fit si belle part ! Laissez-nous applaudir Agar, dans les Horaces, Contre Rome exhalant ses superbes menaces. De Turenne et Bayard le glorieux trépas D'un dédaigneux oubli ne les sauverait pas ?... Vous voulez donc, poussé par Vinfernal génie, Biffer jusques aux noms de France et de patrie ? De l'homme, après sa mort, eh quoi ! le paradis, Du bien qu'il aura fait ne sera plus le prix ! Et toi, phare éclatant de divine lumière, Ton temps est fait, adieu, vieux clocher de Fourvière ! Les jeux ?... Pauvre tric-trac, et toi, royal billard, Fous voilà condamnés à moisir à l'écart ! Désormais, la bredouille et le carambolage Seront pour nos neveux légende d'un autre âge. Et nos chemins de fer 1... De Lyon à Paris, Dans un coffre entassé quatre jours et trois nuits, On arrivait brisé de faim et de souffrance.... Bah ! de mil huit cent vingt vive la diligence ! Plus de gibier... Oh mais, on a bouillon Duval, Gibelotte de chat et filet de cheval ! Il faudra bien aussi qu'en un bal on gigote, Au lieu de mazurka, menuet et gavote. Plus de rois, d'empereurs !... Pour gouverner l'Etat, Pas même un président ! Votez donc pour un schah, Aux pattes de velours, avec œil qui flamboie, Et griffe toujours prête à saisir une proie.